Table des matières
- Introduction
- C’est quoi le bruit
- Baisser sa vitesse d’obturation
- Augmenter son ouverture
- Utiliser un trépied
- Le post-traitement
- Utiliser un boitier plein format
- Le mot de la fin
1. Introduction
Découvrons ensemble comment gérer le bruit en photo animalière. La gestion de la lumière est une partie intégrante de la photographie et influencera souvent considérablement la quantité de bruit présente dans notre image. D’autant plus pour certains types de photographes, dont les photographes animaliers, qui sont presque exclusivement en basse lumière au cours de leurs sorties. Heureusement pour nous des techniques existent pour le gérer et la technologie moderne devient de plus en plus performante dans ce domaine.
2. C’est quoi le bruit
Pour ceux qui débutent totalement dans la photo, je vais très rapidement rappeler de quoi on parle lorsque l’on évoque le bruit en photographie.
Le bruit photographique est le grain aléatoire qui apparaît dans une image numérique, généralement causé par des réglages ISO élevés.
Pour faire un raccourci très grossier le bruit est lié aux ISO et donc qui dit ISO élevé dans une photo, dit beaucoup de bruit et inversement.
Maintenant que l’on sait ce que c’est, il est temps d’apprendre quelques techniques et solutions pour gérer le bruit de nos photos.
3. Baisser sa vitesse d’obturation
En effet si je laisse plus de temps à la lumière pour rentrer sur mon capteur j’aurais logiquement moins d’ISO, et donc de bruit, sur ma photo. Cela semble parfait de prime abord, mais malheureusement cette solution amène son lot de problèmes avec elle.
Premièrement si je veux photographier des animaux rapides ou des scènes d’action je ne peux pas me permettre de trop réduire la vitesse sous peine d’avoir des photos floues qui n’auront pas figé les mouvements de notre sujet. Ce phénomène s’appelle sobrement le flou de mouvement.
Deuxièmement la photo animalière se fait avec un gros téléobjectif la plupart du temps et même avec les systèmes de stabilisation d’image intégrés je te garantis que si tu baisses trop en vitesse c’est flou. Et quand c’est flou c’est foutu. On appelle cette situation le flou de bougé.
Une petite règle pour prévenir cette situation est d’être à une vitesse minimum qui corresponde à la longueur de sa focale. Par exemple 1/640s pour un téléobjectif de 600mm.
4. Augmenter son ouverture
Bon notre vitesse d’obturation est réduite, mais nous avons toujours trop de bruit ? Bonne nouvelle, nous pouvons également jouer sur l’ouverture de ton objectif pour réguler la quantité de lumière. Mauvaise nouvelle, si l’on fait de la photo animalière on est probablement déjà à la plus grande ouverture possible de l’objectif.
Attention vu que l’on aime les choses simples en photographie, une grande ouverture ça veut dire un petit chiffre. Par exemple f/2.8 laisse rentrer beaucoup plus de lumière que f/8. Donc pour augmenter son ouverture il faut baisser le chiffre.
Comme je le disais plus haut, nous sommes probablement déjà à la plus grande ouverture de notre téléobjectif (en général f/6.3, f/5.6 ou f/4 pour les plus chanceux). Mais si on sort un 300mm f/2.8 et que tu as suivis mes explications, tu sais que tu auras plus de lumière et une chance de faire ta photo en dessous des 1000 ISO. Manque de bol, un autre potentiel problème fait son entrée avec les grandes ouvertures : la taille de la profondeur de champ (la zone nette sur ta photo).
Plus nous ouvrons, plus la profondeur de champ est petite et nous nous retrouvons ainsi avec une bonne partie du sujet flou et un magnifique bokeh. Hors macrophotographie, le Graal de l’ouverture se trouve à f/4, mais je te rassure on arrive aussi à avoir des bonnes photos à f/5.6 et f/6.3.
5. Utiliser un trépied
Contre-mesure du flou de bougé, l’utilisation d’un trépied ou monopode combiné à une bonne tête permet de bien réduire sa vitesse tout en restant net. Ah et ça permet aussi de garder son combo appareil/boitier de 5kg maintenu en position pendant plus de 5min à la place de le soutenir à bout de bras puis de le baisser au moment où l’action attendue se produit. Désavantage : c’est encombrant dans le sac et il faut le trimbaler avec soi.
6. Le post-traitement
Le maximum a été fait sur le terrain il ne nous reste maintenant plus que le post-traitement pour encore réduire un peu le bruit de ta photo. Pour commencer tu peux utiliser ton logiciel de traitement photo (Lightroom, darktable, rawtherapee, etc…) pour faire un premier passage. Si ça ne suffit pas il existe désormais des logiciels (payants) spécialisés dans ce domaine comme Topaz denoise, DXO PureRAW, ON1 NoNoise AI et Capture One pour en citer quelques-uns.
7. Utiliser un boitier plein format
Une dernière possibilité est d’utiliser un boitier plein format. Bien qu’il ne réduise pas le bruit à proprement parler, un bon boitier plein format gère largement mieux le bruit à ISO élevé que les capteurs micro 4/3 et aps-c. Et là où une image à 3200 ISO n’était pas utilisable sur un aps-c par exemple, elle sera bien plus agréable à l’oeil réalisée sur un plein format. La taille du capteur étant plus grande, plus de surface est touchée par la lumière.
8. Le mot de la fin
Comme nous avons pu le voir, il existe plusieurs solutions pour réduire le bruit de ses photos. Cependant aucune n’est un produit miracle, il faut souvent jongler avec tous les points mentionnés pour arriver au meilleur résultat. Il faudra donc que tu testes tout ça sur le terrain et t’adaptes à ton matériel pour trouver la formule qui te convient. N’hésite pas à combiner ce nouveau savoir avec mes 7 astuces pour réussir ses photos animalières et obtenir la photo de tes rêves.